On aurait pu croire que l’extension rapide à la planète de l’épidémie de Covid-19 partie de Chine fin 2019 doublée d’une extension parallèle de l’angoisse collective aurait menacé l’idée de mondialisation. Ou pour le moins, on se serait attendu à des conduites de bon sens, par simple précaution. Le virus nous vient de Chine, limitons donc pour le moins les arrivages de produits venus de Chine, se dirait le commun des mortels. Il n’en est rien. L’atterrissage de l’Antonov An-225 Mriya, le plus gros avion porteur du Monde (et sans doute le plus polluant), bourré à craquer de matériel médical venu de Chine, le 19 avril sur l’aéroport de Paris-Vatry, affirme aux yeux des badauds que nous sommes la primauté d’une logique irrésistible, celle de la liberté des échanges internationaux, liberté qui menace de plus en plus la nôtre. On aurait pu croire que la Chine aurait offert à titre gracieux quelques chargements, le plus simple des commerçants le ferait pour faire oublier une malfaçon et fidéliser sa clientèle. Ce n’est plus nécessaire. Qui d’autre que la Chine peut fabriquer en nombre rendu astronomique par la peur des choses aussi compliquées (!) que des masques… Et puis c’est tellement plus simple pour les gros acheteurs de commander à de gros vendeurs plutôt que de relancer des usines et des ateliers. Nous voilà donc par paresse atavique en présence de cartons venus du pays qui a anéanti nos petites économies (et les grandes) pour un bout de temps, mais qui continue à faire des affaires avec nous comme si ne rien n’était, ce dont ils sont eux-même surpris, se relevant comme par miracle bien avant nous du désastre. Et ce pauvre médecin des hôpitaux qui s’interroge sur la qualité des masques qu’on a la générosité de lui octroyer ! Peu importe, la peur installée dans la population (soignante ou non) et la contrainte de nos autorités (de tutelle !) les obligent de facto à utiliser des produits qui pourraient être nocifs en définitive pour leur santé. Il serait temps de se réveiller. Faire une petite part à notre bon sens, à une logique qui pourrait être comprise par tous, et commencer à nous faire confiance. Au moins en ce qui concerne notre santé, il semble nécessaire de dire adieu à l’idole de la mondialisation.

(AG)

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