La France se trouve devant un défi: relever la liberté d’expression tombée à terre par le laminage stérile de ce que l’on appelle depuis trop longtemps la pensée unique et qui a de plus en plus de mal à se définir elle-même, comme si l’important était dorénavant d’avoir une pensée unique et non quelle pensée unique. Il en reste néanmoins des reliquats dangereux. On a pris l’habitude de considérer que voter pour celui ou celle-ci était plus honorable que voter pour celui ou celle-là, pourquoi ? L’idée était peut-être d’éviter que les gens ne s’extrémisent. Cela ne marche pas, on le voit partout dans le monde. Ceux qui ne peuvent pas avouer leur préférence se cristallisent d’autant plus dans leur choix qu’ils ne peuvent pas en discuter. Un écho plus équitable des tendances politiques dans les medias permettrait à tous de s’y retrouver, et éviterait que la révolte ne s’exprime que dans les urnes. Ou peut-être que ceux qui maintiennent la pensée unique comme de bien entendu désirent-ils que les gens soient acculés aux extrêmes, ne serait-ce que pour exister en tant qu’opposants et empêcher l’installation d’un juste-milieu constructif ?

Ne jouons pas avec le feu.

(AG)

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